Sur la télévision, de Pierre Bourdieu

La première note de lecture sur Bourdieu, au moins, c’est utile.

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Plus je lis Bourdieu, plus j’ai d’admiration pour lui. Il concilie l’engagement politique, éthique, social, et la démarche de recherche sur le terrain. Dans ce petit ouvrage, Sur la télévision, il dissèque le fonctionnement du média, et explique pourquoi il est très souvent inapte à exprimer un discours articulé. En effet, le découpage rapide et la simplification des propos, dans le but de tenir le téléspectateur à l’écoute (on pense au temps de cerveau disponible…) rendent impossibles la présentation d’un discours articulé, argumenté, dont les sources sont citées, et le plan, construit.

Ce texte est suivi de L’emprise du journalisme, qui traite de la presse écrite. Là, les données sont différentes : il faut parler de ce dont les autres parlent. Et l’on découvre un métier en circuit fermé, dans lequel les comités de rédaction se surveillent les uns les autres, et tentent d’être le premier, et à défaut, de ne pas avoir trop de retard, quitte à inventer un peu.

Ed. Raisons d’agir

PS : je viens de voir la bande-anonce d’Albator 78 sur Game One. Je ne le savais pas, mais voilà le synopsis : La Terre est riche, des robots envoyés dans l’espace rapportent des richesses qui sont distribuées gratuitement aux gens. Les habitants sont sous le contrôle d’un abêtisseur (je crois que c’est le terme utilisé - en tous cas, cela ressemble furieusement à une télévision). Albator va tenter de les libérer de cet esclavage. J’ignorais ces références à 1984 dans Albator. Bourdieu n’avait pas de vaisseau spatial, mais qui sait, peut-être en a-t-il un maintenant, quelque part, ailleurs ?